Pictures provided by: DidierF
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◊ 2015-11-01 23:12 |
On vise le public des Deux orphelines avec![]() réalisé par Léonide Moguy sur un de ses scénarios originaux ("original", tu parles !) adapté et dialogué par Raymond Caillava. Dans le genre larmoyant à mesquines catastrophes dégoûtantes, fatalitas, c'est la vie hélas, il n'y avait probablement rien pour battre ça en 1956. D'accord, ici, on n'a qu'une orpheline, Danik Patisson, entraînée par la mort de sa pauvre grand-mère, puis la misère et les réactions abjectes de la famille de son assistante sociale Anne Vernon, sur le chemin atroce de la prostitution (si vous voulez mon avis, elle s'en tire plutôt pas mal, d'ailleurs, sur ce chemin fangeux où elle trouve bientôt de seyantes bottes de cuir souple à chausser, mais bon). ![]() L'amour de son prochain que montre Anne Vernon, puis l'amour tout court du bon docteur François Guérin sortiront pauvre petite Danik de là. Mais hein, que d'épreuves !, entre la méchanceté des enfants de l'industriel René Blancard (la fille et le fils de famille sont joués par de fantastiques têtes à claques d'acteurs, Sylviane Humair et Guy Bertil, ce dernier d'ailleurs plus susceptible de suborner le palefrenier ou le chauffeur de madame qu'une accorte bonniche, vu le jeu qu'il développe, mais glissons), la parfaitement abjecte grande bourgeoise épouse de l'industriel Simone Paris (parfaite d'abjection, elle est génialement ignoble), le visqueux et dangereux Pierre Froment… ![]() … dans le rôle du maquereau, and so on, car je n'insisterai pas sur la pute amère et jalouse jouée par Joëlle Bernard, qui bientôt, au prix d'ailleurs de son intégrité physique, rejoindra l'enthousiaste cortège des bonnes volontés. Note amère finale, l'adorable Anne Vernon (dont le rôle n'est pas mal écrit du tout, avec ce qu'il faut de nuances et d'ambiguïté) perd son amour dans l'histoire et c'est là-dessus que se termine le film. ![]() Salauds de pauvres ! Incredible melodrama, very over-the-top, but with some delectable masochistic moments and also very good actresses, Anne Vernon and Simone Paris above all. Joseph Kosma's musical score is once again extraordinarily (verging to 'wonderfully') stupid, beating in poverty and dismaying obviousness anything done in France since 1934—except his own's. Nice pics extractible from the movie, which is of a good technical quality. Tourné aux "Studios de Boulogne", avec en fin de film d'intéressants extérieurs le long de la Seine, sur ses rives industrielles — mais je n'ai pas su distinguer si on est plutôt côté Gennevilliers ou plutôt Joinville-le-Pont. ![]() … Tiens… une 4CV ? Une Simca 5, plutôt,non ? Un 2,5T au fond, fa f'est fûr. Et pour mike962, ceci : ![]() Au fait, bien entendu, cette semi-daube est un véritable régal à regarder. -- Last edit: 2015-11-01 23:33:24 |